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mardi 24 mai 2011

Critique de "le miroir de Drusilla" de Jacques Sadoul



311 pages
Editeur : Black Coat press - Rivière Blanche (février 2011)
Origine : France
Version originale




Voici ma critique de :
« Le miroir de Drusilla» écrit par Jacques Sadoul.

Tout d'abord parlons de la couverture du livre :
Une très belle illustration 3D réalisée par Nathy représentant Drusilla, l'héroïne de ce roman, en train de se mirer dans un miroir. Avant même d'ouvrir l'ouvrage on peut se faire une petite idée de ce personnage : une femme plutôt jolie mais torturée, malheureuse... On se dit aussi que ce fameux miroir doit avoir une grande importance dans l'histoire pour être ainsi mis en avant aussi bien dans le titre que sur l'image. Ma curiosité a été piquée au vif et je me suis hâtée de passer à l'étape suivante : la lecture du résumé au dos de l'ouvrage !


Voici le résumé figurant au dos de l'ouvrage :

« Trois événements marquèrent cette soirée de janvier 2011 à Los Angeles, tous trois survinrent peu après le coucher du soleil. Une jeune femme alla boire un verre, mais était-elle vraiment une femme ? Un avocat d'assises acheta un miroir chez un antiquaire de Melrose Place, mais n'était-ce qu'un miroir ? Un homme fut abattu par des agents du gouvernement, mais était-il réellement humain ?

A Los Angeles, Drusilla mène une vie difficile, car elle n'est plus tout à fait humaine, avec une gamine qu'elle a adoptée et un vieil avocat qui possède un miroir dans lequel elle peut se contempler, telle qu'elle était il y a 2000 ans, quand elle était la soeur, amante et conseillère de l'empereur Caligula... Mais peut-on traverser des miroirs trempés par des siècles de solitude et de peur ?»


En voilà un résumé rempli d'interrogations et d'informations ! Après lecture de cette quatrième de couverture, on sait déjà qu'on va avoir affaire à une histoire surnaturelle : on nous mentionne tout de même trois fois que nous allons vivre une aventure auprès de créatures non humaines. Même si on ne sait pas encore précisément de quels genres de créatures il s'agit. Et encore ce miroir ! N'attendons pas plus longtemps et jetons-nous dans la lecture pour savoir ce qu'il en est vraiment !


Allons-y ! Parlons un peu des personnages.

D'un côté nous avons un trio formé de Drusilla, John Masters et Pearl. De l'autre, les membres d'un clan "d'élus". Quelques autres personnages avec un rôle secondaire peuplent aussi ce roman.

Drusilla / Masters /Pearl sont les personnages qui m'ont le plus marquée.

Drusilla est une "élue". Elle partagent la plupart des caractéristiques de nos traditionnels vampires (force et vitesse au-delà du commun, longévité, crainte du soleil, peau blafarde, corps froid, coeur qui ne bat plus, besoin d'ingurgiter du sang... en revanche, les élus n'attaquent pas les êtres vivants pour se nourrir. Ils se contentent de se rendre dans des abattoirs pour y quémander un verre de sang animal. Pas de crocs non plus : inutiles puisqu'il n'y a pas de morsure. Drusilla m'a touchée de par son côté humain : alors qu'elle n'est pas censée éprouver de sentiments, elle se découvre un instinct maternel qui la pousse à prendre sous son aile et à protéger une jeune fille nommée Pearl. En revanche, certains termes employés dans la bouche de Drusilla m'ont un peu choquée : "Darling" qu'elle utilise en s'adressant à Pearl. Pourquoi ce terme me dérange-t-il ? Tout simplement parce que Drusilla est censée avoir vécu sa vie d'humaine sous l'antiquité romaine et j'ai du mal à admettre qu'elle puisse utiliser un langage "moderne" aussi spontanément. Nous dirons qu'elle a dû évoluer au cours des 2000 ans de son existence mais je ne suis pas convaincue pour autant. Et surtout, ce même mot est utilisé par la propre soeur de Pearl : si bien que, parfois, quand les deux personnages se retrouvaient dans la même scène, j'avais un peu de mal à discerner laquelle des deux venait de parler. Ce n'est qu'un petit détail, passons à la suite du casting.

Pearl est une jeune fille sauvée et recueillie par Drusilla. Ce qui m'a frappée c'est le manque de maturité évidente dans son comportement vis à vis de Drusilla et John Masters mais aussi dans sa façon de parler. J'ai trouvé que c'était un peu inadapté pour une fille de 17 ans. Si l'âge n'était pas cité dans le récit, je me serais imaginée une fille beaucoup plus jeune.

John Masters est un influent avocat qui se prend d'affection pour Drusilla. Il accepte d'accueillir Pearl dans son foyer pour faire plaisir à Drusilla. Mais, au fil des jours, il apprendra à apprécier la jeune Pearl et la considérera comme sa véritable fille. Il détient le fameux miroir  qu'il a récupéré chez son ami l'antiquaire.



Passons à mon avis général sur ce livre.
Une histoire plutôt agréable à lire dans l'ensemble. Quelques passages que je qualifierai de "neuneu" mais à côté de cela, de très bons moments de lecture.

J'ai beaucoup aimé la technique des interludes entre les chapitres : ces interludes nous donnent petit à petit des indices sur le passé de Drusilla, sa vie en tant que vivante, sa mort, son réveil... Des petits bouts de puzzle que l'on prend plaisir à assembler au fil de notre lecture, des indices qui nous aident à comprendre le reste du récit. Je vais être franche : au début, je me demandais si je n'allais pas me lasser de ces interludes mais, en poursuivant ma découverte de ce roman je me suis rendue compte de leur importance capitale. Plus on avance dans l'histoire, plus elle en devient passionnante mais mystérieuse : ces interludes nous donnent les clés pour comprendre le pourquoi du comment. En refermant le livre, je me suis dit que c'était un système astucieux pour dévoiler les informations au compte-goutte et tenir en haleine le lecteur jusqu'à la dernière page.

Et le miroir ? me direz-vous. Ce miroir est particulier. Vous savez tous que les vampires sont censés ne pas se refléter (Quoi ? Vous n'étiez pas au courant ?). Il en est de même pour les "élus". Le seul moyen pour eux de se voir est de posséder ce fameux miroir dont il est question dans l'histoire, un miroir d'Arimanthie ! Je passe sous silence le reste de l'intrigue autour de cet objet précieux, je ne voudrais pas vous dévoiler toute l'histoire. ;-)




En conclusion Je conseille cette lecture à ceux qui souhaitent découvrir une autre "théorie" du vampire, un vampire sans crocs. Je remercie les Black Coat press - Rivière Blanche et Belisam'art, pour m'avoir permis de découvrir ce titre suite à un concours.

mardi 10 mai 2011

Critique de "Jean (de la fontaine)" paru aux Editions Musarde


18 pages (couverture cartonnée)
Editeur : Editions Musarde (avril 2011)
Collection : La cour des grands
Origine : France






Voici ma critique de :

« Jean (de la fontaine)» écrit par Defray et illustré par Didier Millotte.


Tout d'abord parlons de la couverture du livre :

Une couverture très colorée pour un très joli petit album destiné aux enfants à partir de 4 ans.
Mes deux filles (4 et 9 ans) ont tout de suite été attirées et ont insisté pour qu'on le lise tout de suite, à peine sorti de l'enveloppe.


Voici le résumé figurant au dos de l'ouvrage :

« Jean adore inventer des histoires, mais il n'ose pas les raconter aux autres. Il a peur qu'on se moque de lui.
Alors, Jean va souvent s'asseoir derrière une fontaine pour raconter ses histoires aux oiseaux.»


Allons-y ! Parlons un peu des personnages.

Jean, le personnage au centre de l'histoire, est représenté sous les traits d'un petit garçon vêtu d'habits usés qui nous suggèrent qu'il ne fait pas partie de la classe aisée. Jean est peut-être pauvre, il n'en est pas moins heureux, imaginatif mais aussi timide. Il invente des tas d'histoires qu'il raconte aux oiseaux jusqu'au jour où... un événement va chambouler ses habitudes. Le petit Jean deviendra le Jean de La Fontaine que l'on connait si bien en tant que parents.


Passons à mon avis général sur ce livre.

J'avais promis un avis triple pour cet album, alors, le voici !

Mon avis en tant que maman :

Je choisis avec soin les livres de mes deux filles, des histoires sympathiques à leur lire (ou "à lire seul" pour ma grande) mais j'accorde aussi énormément d'importance aux illustrations.
J'aime les belles illustrations colorées, celles que j'aurais envie de pouvoir afficher sur les murs de la chambre de mes enfants. J'ai une préférence pour les illustrations pleines de sentiment ou empreintes d'une touche d'humour. Ce qui est tout à fait le cas de celles de ce petit album ! J'ai été complètement charmée par son graphisme.
Les illustrations sont donc parfaitement à mon goût mais qu'en est-il du texte ?
Là encore, j'ai été agréablement surprise en découvrant que le style était parfaitement abordable pour un enfant de 4 ans (je dirais même 3 ans si l'enfant aime écouter des histoires). Tout est conté avec des mots simples et, autre détail que j'ai fortement apprécié, le texte n'est pas trop long. Cet album est donc parfaitement adapté aux jeunes enfants de 3/4 ans.


L'avis de ma grande de 9 ans :

Elle a trouvé que les dessins étaient très beaux. Elle a beaucoup aimé l'originalité de cette histoire. Elle a aussi été ravie de trouver les fables "le corbeau et le renard" et "le loup et l'agneau" à la fin de l'ouvrage : elle les avait apprises par coeur à l'école il y a quelques années de cela et elle n'a pas pu s'empêcher de les réciter à nouveau.


L'avis de ma petite de 4 ans :

Je pense que c'est l'avis le plus important, le livre étant censé s'adresser à un public de lecteurs de 4 ans et plus.
Tout d'abord, avant de vous parler de sa réaction, laissez-moi vous présenter en quelques mots ma chipie pour que vous puissiez bien apprécier son verdict.
Ma petite dernière est plutôt du genre à ne pas tenir en place plus de cinq minutes. Toujours en mouvement. Je n'ai pas encore réussi à lui lire une histoire sans qu'elle ne se lève avant la fin... bref : pas très intéressée par la lecture.
Quand elle a aperçu "Jean (de la fontaine)", elle a beaucoup insisté pour que je le lise tout de suite (mais ça, vous le saviez déjà !) et a longuement regardé la couverture en s'exclamant : "Oh ! Le petit garçon est assis sur la fontaine ! Et il y a pleins de petits oiseaux ! Et pourquoi il est assis sur la fontaine le petit garçon ? Et pourquoi les oiseaux sont sur les têtes des messieurs et des dames ? ..."
On peut dire que la couverture avait réussi à éveiller sa curiosité.
Je me suis donc assise sur le canapé, une fille de chaque côté et j'ai commencé ma lecture. A ma grande surprise, le silence s'est installé. J'ai pu lire chaque page sans interruption. Avant de tourner la page pour passer à la suivante, j'ai laissé un peu de temps à mes filles pour commenter librement. "Mais pourquoi le petit garçon a peur qu'on se moque de lui ? Tu as vu tous les oiseaux, Maman ?  Le monsieur croit que c'est la fontaine qui a parlé mais c'est Jean qui parle ! ..."
Je vous passe les détails sinon ça risquerait d'être un peu long.
J'arrive finalement à la dernière page. Ma petite chipie n'a pas bougé d'un pouce. Elle est toujours assise à côté de moi et boit littéralement mes paroles, les yeux fixés sur les images. Quand j'annonce que l'histoire est terminée et que je referme le livre, elle reprend vie et essaie de m'arracher l'ouvrage des mains. "Je veux encore le lire ! Je veux le lire toute seule !" Je lui confie donc l'album. Elle se cale au fond du canapé et commencer à le feuilleter. Je l'entends alors raconter à nouveau l'histoire, avec ses propres mots certes, mais elle n'invente rien. Sa grande soeur s'est rapprochée d'elle : elle aussi veut pouvoir profiter encore des illustrations. La petite étant arrivée à la dernière page, tend l'ouvrage à sa soeur et lui demande de lui lire.
C'est avec beaucoup de mal que je réussis à récupérer le livre. Il faut bien que je puisse écrire ma chronique, non ? J'ai dû promettre à ma petite dernière de lui redonner l'album dès que j'aurai publié mon avis. Ce que je pourrai faire dès ce soir.



En conclusion :

Un album que je recommande chaudement aux mamans (et aux papas) d'enfants à partir de 3 ans. D'ailleurs, cet album fait partie d'une collection dans laquelle on peut retrouver d'autres personnages célèbres mis à la portée des plus jeunes :

Mona Lisa est amoureuse
Mozart et la petite princesse
Miche-Ange et Goliath
Le Noël de Molière
Hippocrate est malade
Hercule et les Jeux Olympiques
Mademoiselle Liberté
Louis Quatorze s'amuse
Le trésor de Christophe Colomb...

De quoi régaler nos bouts de chou !
Je tiens à remercier chaudement le site Babelio.com et les Editions Musarde pour nous avoir permis de découvrir ce petit ouvrage bien sympathique dans le cadre d'un partenariat Masse Critique.
Ce serait avec plaisir que je découvrirais d'autres ouvrages de cet éditeur jeunesse !